Pourquoi s'opposer à la démolition de l'Hôtel du Parc?
Sur le plan architectural: sans que ce bâtiment puisse
être considéré comme un chef d'oeuvre de l'architecture, il dispose
néanmoins d'une architecture remarquable dans le style "art
nouveau Viennois" . Des pièces rares, tels les balcons, rampes
d'escalier, la serrurerie, etc... le constituent.
Mais
avant tout, il s'intègre parfaitement dans une harmonie architecturale
d'ensemble classé ZPPAUP (site protégé). Le raser, c'est détruire
non seulement le bâtiment mais cet ensemble à jamais.
Un site d'intérêt archéologique a été découvert sous le bâtiment,
cette information est de nature à remettre en cause sa démolition,
si tant est qu'elle soit prise en compte.
Après la démolition (qui nous semble précipitée), il sera
trop tard pour revenir en arrière, il ne restera que les
regrets.
Sur le plan économique: nous avons toutes les raisons
de croire que la vente de cet immeuble n'a pas été réalisée dans
des conditions favorables. Des professionnels de l'immobilier pensent
être capables de le vendre, des architectes capables de le réhabiliter,
on cherche à nous faire croire le contraire. Des sommes et du temps
ont été perdus depuis des années dans des projets qui n'ont jamais
aboutis, de sorte qu'il est juste d'obtenir des garanties devant
l'irrémédiable.
Sur le plan humain: beaucoup de plombinois sont attachés
à leur patrimoine, unique dans le département des Vosges. Nombre
de rumeurs circulent dans Plombières quant à l'intégrité de ce dossier;
nous avons souhaité en vérifier les éléments et, monsieur le Maire
n'a pas daigné recevoir notre délégation à cette fin. De plus, tant
de choses ont été affirmées, annoncées puis infirmées sans que l'on
sache pourquoi sur le terrain, cela ajoute considérablement au mystère
et justifie des investigations.
Souvent, l'on nous demande pourquoi nous nous engageons pour
cette cause. C'est notre tournure d'esprit probablement qui
veut cela car inversement, nous ne comprenons pas pourquoi
personne ne fait rien, alors que tout le monde déplore cette
démolition en l'admettant comme une fatalité.
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Naissance
de l'association
En
juillet 2004, nous apprenons la démolition de l'hôtel du Parc pour
y installer une maison de retraite, ce qui conduit à une réaction
de stupéfaction de la part de nombreux habitants, curistes et touristes.
Il est vrai que l'actuelle maison de retraite n'est plus au norme
mais cela fait 30 ans que le problème est récurent à Plombières.
Des solutions sont envisagées, des sommes dépensées, des projets
bien avancés parfois abandonnés sans que personne ne sache pourquoi
... Tout cela fait très désordre et, il est grand temps de se pencher
sérieusement sur ce problème crucial afin d'imposer des solutions
réellement adaptées et que l'argent public dépensé le soit à bon
escient.
Seulement voilà, l'hôtel du Parc démoli, il ne sera plus
possible de le reconstruire et, il semble qu'il n'existe à
l'heure actuelle aucun projet sérieux de reconstruction (
sinon merci de nous le montrer ). D'autres éléments nous
donnent à penser que cette affaire est décidément bien
mystérieuse comme par exemple les arguments développés par
l'un ou l'autre responsable en faveur de la démolition qui
ne se vérifient pas toujours sur le terrain.
Cela est grave à nos yeux et justifie pleinement des
investigations.
C'est
pourquoi il a été décidé de déposer une requête près de la municipalité
afin d'obtenir une information officielle sur dossier. Une fin de
non recevoir lui a été opposée et, le permis de démolir ayant été
accordé dans des conditions paraissant également douteuses, 6 personnes
se sont constituées dans l'urgence en association afin de vérifier
le bien fondé de la démolition et de l'empêcher le
cas échéant.
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Actions menées
- 2
février 2005: Le maire
officialise, près du Tribunal Administratif, sa décision
de retirer le permis de démolir.
-
janvier 2005: L'information est publiée que la rampe
d'escalier de l'hôtel a été démontée,
retravaillée puis installée dans la descente de cave
des Thermes Napoléon.
- mi-décembre:
La réponse à notre courrier au Ministre nous parvient
et confirme que le bâtiment doit être conservé.
-
15 novembre: Nous apprenons que le Tribunal Administratif a
entendu notre appel et surseoit à la démolition. De nombreux soutiens
nous parviennent de toute l'Europe. Nous attendons maintenant le
jugement sur le fond.
- 12 novembre: Le référé visant
à surseoir à la démolition a lieu aujourd'hui. L'EST REPUBLICAIN consacre un
article à l'affaire.
- 3 novembre: nous apprenons le
soutien signé et très apprécié du Directeur, Monsieur Denis GRANDJEAN et de
l'école d'architecture de Nancy. Soutien ponctué même par une volonté d'agir,
nous en sommes bien évidemment très heureux.
- 30 octobre: Notre excellent
conseil et avocat, Maître LAFFON de Nancy nous fait part d'une
information d'importance. Les journalistes de l'EST REPUBLICAIN en feront
part ainsi que des
développements
importants du dossier au cours des 2 semaines à venir. Nous
en référerons dans nos pages dès la parution de leur article.
-
22 octobre: notre première requête (référé), visant à sursoir
à la démolition, est déposée devant le tribunal administratif. Monsieur
Le Préfet est saisi.Il faut savoir que le recours n'est pas suspensif,
seuls le T.A. et le préfet peuvent arrêter la démolition. Nous déposerons
ensuite une seconde requête visant à l'annuler purement et simplement.
Des irrégularités semblent confirmées et, notre action vise à les
mettre en lumière. -
30 septembre: Le même architecte, renseignements pris à la
source, nous confirme qu'aucun concours n'est lancé; il semble donc
bien réel qu'aucun projet de construction de maison de retraite
n'existe à ce jour, ce qui est évidemment grave mais pas inattendu
puisque nos soupçons se vérifient.
- 24 septembre: un architecte
de Plombières nous informe qu'un Conseiller Général affirme qu'un concours
d'architectes est lancé pour la construction de la maison de retraite prévue à
l'emplacement de l'hôtel du Parc
- 20 septembre: les R.G. nous
contactent par téléphone et demandent à obtenir des informations d'ordre général
(historique et faits).
-
du 1 au 18 septembre 2004:
-
alerte des autorités (ministère)
-
alerte de la presse ( article dans l'EST REPUBLICAIN le 5 septembre
et dans la LIBERTE DE L'EST le 8 septembre)
- prise de contact avec un avocat pour faire valoir un recours
devant le Tribunal Administratif afin de retarder la démolition
et constituer un dossier en vue de son empêchement en seconde procédure.
- des signatures de soutien nous parviennent encore, des personnalités,
des professionnels nous interrogent, nous conseillent ou nous soutiennent.
- 23 août: La municipalité nous oppose une fin de non-recevoir,
en conséquences constitution de l'association A.V.A.N.C.E.E. de
Plombières
-
23 juillet: Pour comprendre la démolition, dépôt de
la requête en mairie avec les signatures
- du 14 au 23 juillet 2004
environ, sans battage, une quarantaine de signatures d'acteurs économiques en
général ont été rassemblées.
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