En 1986, Roland CONILLEAU écrivait ces lignes, ô combien d'actualité:
"... Si la promenade dans le vieux Plombières ravit toujours le visiteur, les yeux des amateurs de vieilles pierres rencontrent hélas, chaque année d'avantage, les signes d'une lente dégradation. Une année c'est un grand mur de moellons qu'on refait en aggloméré; une autre, c'est l'arrachement des pavés de toute la grande rue; ici, par raison d'alignement, on remplace une authentique maison du 18è siècle par une copie en béton qui n'apporte plus aucune émotion esthétique; là, c'est un vieil escalier de pierre qui est refait en ciment; plus loin un autre subit le même sort, remplacé par une imitation de grès rose .... Qu'on y prenne garde. Il y avait dans Plombières, il y a un siècle, sept ponts de pierre sur l'Augronne, qui ont ravi Berlioz, Delacroix et autres visiteurs. Combien en reste-t-il ? Combien restera-t-il dans un siècle, de vieux escaliers de pierre, de toits de lave, de ramées de bois, s'ils sont peu à peu remplacés par le béton, la tuile mécanique, le plastique ? ..." |